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Hommage au poète par Monique Pagé, prononcé le 15 février 2015 et paru dans la revue « Carquois »

  Mme Claudine Bertrand, femme de parole nous fait l’honneur d’être parmi nous

Poète, éditrice, animatrice de radio, Claudine Bertrand est une femme passionnée. Son activité poétique comporte deux aspects : la création littéraire et la création de lieux de diffusion de la poésie.

Au début des années 80, des femmes poètes prennent de plus en plus et collectivement la parole dans le sillage des années 70, mais d’une manière plus intime. Claudine Bertrand fait partie de ces pionnières. Depuis cette époque, dit-elle, il y a davantage de femmes dans le monde littéraire. Bien que les lieux de parole collective se sont raréfiés, les femmes poursuivent toujours leur création et ce malgré les événements sociaux et politiques qui menacent cette parole.

En 1981, Claudine Bertrand fonde la revue Arcade réservée à l’écriture des femmes. Elle en a été l’éditrice durant plus de 25 ans. En 2006, elle crée la revue en ligne  mouvances.ca pour donner la parole aux écrivains. Elle est aussi responsable du volet poétique à la revue Des Rails (desrails.free.fr). Elle participe à la mise sur pieds de l’événement La poésie dans le métro, une façon de démystifier la poésie en la rapprochant du public.

Après une carrière en enseignement de la littérature au collégial, Claudine Bertrand éprouve toujours la nécessité de parler de littérature. Elle anime une émission littéraire hebdomadaire le mercredi soir sur la chaine MF Radio Ville-Marie (91,3) de 20h à 21h.

Respectueuse du besoin de parole de chacun de nous, consciente du besoin d’expression d’une société, Claudine Bertrand nous encourage à écrire : « à chacun sa parole c’est en écrivant qu’on évolue, écrire c’est prendre le risque de trouver sa forme…»

30 ans d’activités

Claudine a publié son premier recueil en 1983, Idole errante, aux Éditions Lèvres Urbaines. Une vingtaine de recueils ont suivi, ici ou à l’étranger. Deux autres sont à paraître en France au printemps 2015. Une anthologie, Rouge assoiffée, (L’Hexagone, 2011), regroupe le parcours de l’auteure sur une période de trente ans. Louise Dupré, qui la connait bien, en a fait le choix des textes et rédigé la préface. Un livre incontournable.

Ses livres et ses activités en France et en Afrique, ont contribué à réaliser ce pont qui transporte la parole québécoise au-delà de nos frontières. D’ailleurs le prix Tristan-Tzara lui a été décerné en 2001 pour Le corps en tête. Elle est la seule québécoise, à ce jour, à avoir obtenu ce prix qui est aussi, pour elle, une reconnaissance du langage québécois, vif et original.

«Elle trempe ses mains dans l’eau de l’Éden.

Elle s’en asperge de la tête aux pieds.

Elle entre dans son regard bien décidée à aller jusqu’au bout.» (Le Corps en tête, l’Atelier des Brisants, France, 2001)

Au Québec, en 2002, le Prix Saint-Denys Garneau, lui a été décerné conjointement avec l’artiste plasticienne Chantal Legendre pour L’énigme du futur, un livre d’artiste. Ce prix signifie beaucoup pour elle d’autant plus que Saint-Denys fut un poète associé à une rupture pour ne pas dire une évolution de la poésie au Québec.

La Chute des voyelles, sorti en 2004, réagit au 11 septembre 2001, un l’événement qui fait face à l’incompréhension totale. Le style épouse cette émotion : le langage de rupture est hachuré. Ainsi,  «Dire je est lourd / surtout quand il fait défaut» (p.36)

Avec Une main contre le délire, l’écriture se fait plus cinématographique. Des sortes de tableaux ou miniatures en poèmes rendent compte de l’écriture face aux situations intimes et à la vie. La forme et le titre s’imposent. Chaque livre propose une intensité à travers l’expérience de l’écriture.      «Elle suivrait / n’importe qui /pour échapper à sa ligne de vie » (p.21)

Écrire c’est, pour Claudine Bertrand, se relier aux autres. Sa poésie met en image une réalité ou projette une autre vision de la réalité.  Elle écrit tous les jours. Les textes s’accumulent. L’auteure choisit, élague, rassemble. Elle trouve une unité à travers tout ce déséquilibre que constitue une portion de vie en mots.  

«Quand elle se voudrait à l’abri, les vertiges de l’écriture, instant après instant, l’obsède parmi phrases et silence. [] Elle retrouve invariablement son existence entre les lignes»  (L’Amoureuse intérieure,  1997, p.15 et p.19)

D’un recueil à l’autre, son écriture évolue et elle me confie que plus elle vieillit plus elle s’ouvre aux autres cultures. Elle arrive à l’essentiel, quelques vers, une écriture épurée. Le mystère africain y est-il pour quelque chose?

«Avec pour malle / Ses délires / D’images/ À profusion»

(Au large du Sénégal, poésie, Éditions Rougier, collection « Plis urgents », 2013)

Hommage au poète par Monique Pagé, prononcé le 15 février 2015 et paru dans la revue « Carquois »

Mme Claudine Bertrand, femme de parole nous fait l’honneur d’être parmi nous

Poète, éditrice, animatrice de radio, Claudine Bertrand est une femme passionnée. Son activité poétique comporte deux aspects : la création littéraire et la création de lieux de diffusion de la poésie.

Au début des années 80, des femmes poètes prennent de plus en plus et collectivement la parole dans le sillage des années 70, mais d’une manière plus intime. Claudine Bertrand fait partie de ces pionnières. Depuis cette époque, dit-elle, il y a davantage de femmes dans le monde littéraire. Bien que les lieux de parole collective se sont raréfiés, les femmes poursuivent toujours leur création et ce malgré les événements sociaux et politiques qui menacent cette parole.

En 1981, Claudine Bertrand fonde la revue Arcade réservée à l’écriture des femmes. Elle en a été l’éditrice durant plus de 25 ans. En 2006, elle crée la revue en ligne  mouvances.ca pour donner la parole aux écrivains. Elle est aussi responsable du volet poétique à la revue Des Rails (desrails.free.fr). Elle participe à la mise sur pieds de l’événement La poésie dans le métro, une façon de démystifier la poésie en la rapprochant du public.

Après une carrière en enseignement de la littérature au collégial, Claudine Bertrand éprouve toujours la nécessité de parler de littérature. Elle anime une émission littéraire hebdomadaire le mercredi soir sur la chaine MF Radio Ville-Marie (91,3) de 20h à 21h.

Respectueuse du besoin de parole de chacun de nous, consciente du besoin d’expression d’une société, Claudine Bertrand nous encourage à écrire : « à chacun sa parole c’est en écrivant qu’on évolue, écrire c’est prendre le risque de trouver sa forme…»

30 ans d’activités

Claudine a publié son premier recueil en 1983, Idole errante, aux Éditions Lèvres Urbaines. Une vingtaine de recueils ont suivi, ici ou à l’étranger. Deux autres sont à paraître en France au printemps 2015. Une anthologie, Rouge assoiffée, (L’Hexagone, 2011), regroupe le parcours de l’auteure sur une période de trente ans. Louise Dupré, qui la connait bien, en a fait le choix des textes et rédigé la préface. Un livre incontournable.

Ses livres et ses activités en France et en Afrique, ont contribué à réaliser ce pont qui transporte la parole québécoise au-delà de nos frontières. D’ailleurs le prix Tristan-Tzara lui a été décerné en 2001 pour Le corps en tête. Elle est la seule québécoise, à ce jour, à avoir obtenu ce prix qui est aussi, pour elle, une reconnaissance du langage québécois, vif et original.

«Elle trempe ses mains dans l’eau de l’Éden.

Elle s’en asperge de la tête aux pieds.

Elle entre dans son regard bien décidée à aller jusqu’au bout.» (Le Corps en tête, l’Atelier des Brisants, France, 2001)

Au Québec, en 2002, le Prix Saint-Denys Garneau, lui a été décerné conjointement avec l’artiste plasticienne Chantal Legendre pour L’énigme du futur, un livre d’artiste. Ce prix signifie beaucoup pour elle d’autant plus que Saint-Denys fut un poète associé à une rupture pour ne pas dire une évolution de la poésie au Québec.

La Chute des voyelles, sorti en 2004, réagit au 11 septembre 2001, un l’événement qui fait face à l’incompréhension totale. Le style épouse cette émotion : le langage de rupture est hachuré. Ainsi,  «Dire je est lourd / surtout quand il fait défaut» (p.36)

Avec Une main contre le délire, l’écriture se fait plus cinématographique. Des sortes de tableaux ou miniatures en poèmes rendent compte de l’écriture face aux situations intimes et à la vie. La forme et le titre s’imposent. Chaque livre propose une intensité à travers l’expérience de l’écriture.      «Elle suivrait / n’importe qui /pour échapper à sa ligne de vie » (p.21)

Écrire c’est, pour Claudine Bertrand, se relier aux autres. Sa poésie met en image une réalité ou projette une autre vision de la réalité.  Elle écrit tous les jours. Les textes s’accumulent. L’auteure choisit, élague, rassemble. Elle trouve une unité à travers tout ce déséquilibre que constitue une portion de vie en mots.  

«Quand elle se voudrait à l’abri, les vertiges de l’écriture, instant après instant, l’obsède parmi phrases et silence. [] Elle retrouve invariablement son existence entre les lignes»  (L’Amoureuse intérieure,  1997, p.15 et p.19)

D’un recueil à l’autre, son écriture évolue et elle me confie que plus elle vieillit plus elle s’ouvre aux autres cultures. Elle arrive à l’essentiel, quelques vers, une écriture épurée. Le mystère africain y est-il pour quelque chose?

«Avec pour malle / Ses délires / D’images/ À profusion»

(Au large du Sénégal, poésie, Éditions Rougier, collection « Plis urgents », 2013)

 

LIVRES – « Passion Afrique » et « Au large du Sénégal », sur le site afrique.net

Après avoir a enseigné le français au Collège de Rosemont à Montréal de 1973 à 2010, l’écrivaine et poétesse canadienne Claudine Bertrand se consacre presque exclusivement à la poésie. Une passion qui lui fait chanter sa deuxième passion : l’Afrique. Découverte.

A travers Passion Afrique et Au large du Sénégal parus aux éditions Rougier V, tous deux illustrés par Michel Mousseau, la poétesse canadienne, Claudine Bertrand, offre aux lecteurs deux petits recueils de « Poésie du voyage ». Infatigable voyageuse elle-même, l’auteur ne fait pas mystère de sa passion pour l’Afrique. Ce qui justifie en effet l’un des titres. Et cette passion qui la fait courir depuis plusieurs années à travers le continent africain, elle la chante notamment dans l’un de ces poèmes :

« Je découpe la question du hasard
Pour accueillir ce qui surgit

La passion Afrique
Tu me l’as révélée
Avec ton corps dansant

Puis chaque matin
Tu disparais
En m’offrant des vœux
Comme des cailloux
Pour repousser la frontière
Derrière chaque syllabe »

Sa passion, Claudine Bertrand la vit de voyage en voyage, au Bénin notamment auquel elle consacre de surcroît plusieurs poèmes tout comme au Sénégal dont l’un des recueils est entièrement dédié : Au large du Sénégal. Ecoutez la poétesse :

« Eloignés du large
On marche de nuit
Sur la poussière des ancêtres
L’homme de l’île
Aux nombreux dédales
Enlace nos regards
Dissipant le lendemain
Encore trop loin »

Pratiques à transporter de par leur format, l’on retrouvera dans les deux recueils de poèmes de Claudine Bertrand qui sont faits pour accompagner le lecteur partout : brièveté, émotion et force des mots. Trois caractéristiques qui font qu’ils incitent au rituel du recommencement de la lecture.

Poétesse prolifique 

Passion Afrique et Au large du Sénégal font partie intégrante d’une panoplie d’ouvrages poétiques de l’auteur et dont certains ont été déjà primés au Canada et à l’étranger. Entre autres distinctions, Claudine Betrand a été lauréate du Prix Femme de mérite en 1997 et médaillée d’or du Rayonnement culturel, Prix de poésie en 1998 de la Société des écrivains canadiens, Médaillée de l’Assemblée nationale française le 21 juin 1999 pour le poème « À 2000 années lumière d’ici » publié dans l’Anthologie parlementaire de poèmes, préface de Laurent Fabius, Éditions Bartillat, Paris, 1999, Prix Tristan-Tzara en 2001, Prix Saint-Denys Garneau en 2002 avec l’artiste française Chantal Legendre et Lauréate en 2010 du Grand prix de poésie du Salon international des poètes francophones pour l’ensemble de son œuvre.
Au moment même où le monde littéraire s’indigne de la désaffection observée vis-à-vis des festivals de poésie, Claudine Bertrand veut continuer à porter le flambeau. Ce n’est point étonnant si elle joue un rôle de premier plan dans la vie de la poésie au Québec. Après avoir fondé et dirigé la revue Arcade de 1981 à 2006, elle officie depuis 2006 à la tête d’une revue en ligne désormais célèbre Mouvances.ca. Et elle est également Ambassadrice de la poésie québécoise.

http://www.courrierdesafriques.net/2015/02/livres-passion-dafrique-et-au-large-du-senegal

Titre : Passion Afrique
Langue : Français
Editeur : Rougier V.
Prix : 9 euros

Titre : Au large du Sénégal
Langue : Français
Editeur : Rougier V.
Prix : 16 euros

Sarthe, Métamorphose d’une vallée

par Claudine Bertrand et Ana Tornel,

Editions Atelier Malicot, France, 2014

Résidence d’Artistes 2014 : Le livre « Sarthe, Métamorphose d’une vallée » vient de sortir en librairie. Cet ouvrage est l’aboutissement du travail de Claudine Bertrand et de Ana Tornel.
En participant à la Résidence d’artistes de l’Atelier Malicot, Claudine et Ana se sont livrées à un exercice de vérité : apporter leur regard personnel sur ce qui fait aujourd’hui la richesse de la vallée de la Sarthe. Plongés dans la poésie de la rivière, les textes de Claudine ressortent inondés de vérités, alors même que les photographies au collodion d’Ana contournent le piège de la nostalgie pour décrire avec une précision déroutante la vie des gens d’ici.
L’exposition qui accompagne la sortie du livre sera visible à l’Office de Tourisme du Pays de Sablé du 6 Décembre 2014 au 17 Janvier 2015.
Rappelons que je projet « Sarthe, Métamorphose d’une vallée » a reçu le soutien du programme européen de développement rural LEADER en Pays Vallée de la Sarthe, du Conseil Général de la Sarthe, de la Communauté de Communes et de la Ville de Sablé-sur-Sarthe.

Parution de l’ouvrage « Sarthe, Métamorphose d’une vallée » par Claudine Bertrand et Ana Tornel, décembre 2014

Résidence d’Artistes 2014 : Le livre Sarthe, Métamorphose d’une vallée vient de sortir en librairie. Cet ouvrage est l’aboutissement du travail de Claudine Bertrand et de Ana Tornel.
En participant à la Résidence d’artistes de l’Atelier Malicot, Claudine et Ana se sont livrées à un exercice de vérité : apporter leur regard personnel sur ce qui fait aujourd’hui la richesse de la vallée de la Sarthe. Plongés dans la poésie de la rivière, les textes de Claudine ressortent inondés de vérités, alors même que les photographies au collodion d’Ana contournent le piège de la nostalgie pour décrire avec une précision déroutante la vie des gens d’ici.
L’exposition qui accompagne la sortie du livre sera visible à l’Office de Tourisme du Pays de Sablé du 6 Décembre 2014 au 17 Janvier 2015.
Rappelons que je projet « Sarthe, Métamorphose d’une vallée » a reçu le soutien du programme européen de développement rural LEADER en Pays Vallée de la Sarthe, du Conseil Général de la Sarthe, de la Communauté de Communes et de la Ville de Sablé-sur-Sarthe, et du garage Renault-Sablé.