Conférences-Lectures

Conférences

Claudine Bertrand intervient régulièrement lors de conférences.

En mai 2012 à Marseille, thème :

Le romantisme dans la littérature québécoise.

[…] J’écris du plus loin de la douleur. Du ventre qui vacille. Il y a quelque chose que je ne comprends pas.
Se dérobe une part de réalité.
Mes mots suivent le trajet des circuits nerveux en de saintes ellipses./

Si tout m’éloigne de vous le pacte est rompu. Votre langue fend les lignes les saccage, brise le regard. La peur trouvée entre les draps. […]

[…] Si on refait le récit : j’ai douleur. Je souffre de ce qui n’a pas de mots, ne s’exprime pas. Je suis tout nerfs. Les mots, les syllabes se suivent mais ne se ressemblent pas, ils traquent le réel. Les nuages me mordent la nuque et je m’enroule dedans./

Mes yeux ne donnent plus la mesure. Ils ont pris peur. Mes yeux devenus opaques ne voient plus. À peine si je puis voir un sourire. Le mien n’est plus ou ne se voit plus. […]

[…] Je ne sais plus mon nom. La poussière de la mémoire est enfouie dans d’étranges miroirs. J’ai le corps de père dans la gorge et dans la chair. On m’étouffe et on a violé sa mémoire et ses dernières volontés. Le pianiste et son penchant pour vous joue d’intenses notes sur la hanche en zone de haute tension. […]

[…] s’achève la nuit/
sur un deuil
que l’on tait/
Nous dansons
avec des masques
soir de carnaval/
Nos os tremblent
là simplement/
Soudain le siècle a basculé
flamme d’espoir en arrêt/
Transe d’âmes. […]