Trois questions à Claudine Bertrand,
ambassadrice du Salon international des poètes francophones du Bénin
D’origine québécoise, Claudine Bertrand est l’une des prestigieuses poètes invitées ; pour participer aux manifestations socioculturelles de la 4ème édition du Salon international des poètes francophones du Bénin (Sipoef). Enseignante au lycée de la poésie française et internationale de Québec, Claudine Bertrand séjourne au Bénin depuis le 16 février dernier afin d’apporter sa touche à cet évènement. Animatrice d’émission culturelle à la radio de Québec, Claudine Bertrand fait ici un tour d’horizon sur le lien entre sa personne et le Sipoef. Entretien.
Claudine Bertrand, que représente le Sipoef pour vous ?
« Sourire ! C’est un évènement d’envergure internationale qui ouvre des portes sur la littérature africaine. Celle-ci est mal connue au Québec. Et du fait que j’y participe ; j’apporte quelque chose de dimensions larges lors de mes rencontres. Le Salon international des poètes francophones du Bénin est un carrefour de rencontre d’une vingtaine de poètes francophones des cinq continents. »
En tant qu’ambassadrice du Sipoef, quelle est votre partition pour pérenniser cet évènement ?
« Par les différentes activités et actions qu’on a mis sur pied, que ça soit au Québec ou ailleurs lors de mes voyages ; le Sipoef est devenu pour moi ; une seconde peau. Au fond, il me colle à la peau. En parcourant la littérature béninoise, Amine Laourou et moi ; nous avons décidé de réaliser une revue dénommée « Les grandes voix francophones ». Le premier numéro de la revue sera lancé mardi prochain. La revue fera l’éloge de tous les poètes qui ont participés à la dernière édition du Sipoef. Elle sera rééditée chaque année. Egalement ; la présentation des 50 ans d’histoires de la littérature béninoise sera une réalité. Il s’agit en fait là, de la diffusion et de la promotion de la culture d’ici par le biais de la poésie. De là, je pense aller à la rencontre de l’autre pour sortir de l’isolement en vue d’en parler dans les écoles, sur des chaînes de radios et de journaux. Pour moi, le Sipoef devrait être pérennisé, resté quelque chose de durable d’années en années. Il faut trouver des moyens de l’autre côté de l’océan pour y arriver avec Amine. Ce sont ces activités constantes qu’on peut organiser. Il est important que ce lien soit maintenu de façon permanente, comme le salon du livre de Montréal édition 2009 où nous avons invité Amine et Florent Couao Zotti pour représenter le Bénin autour du livre , discussions, échanges …etc. »
Quel est le lien qui se prolifère entre les écoliers béninois et le poète que vous êtes ?
« C’est ma 2ème fois que je viens au Bénin. L’année dernière, j’ai rencontré dans des écoles du Bénin, des jeunes très passionnés par la poésie. Il faut dire le contact avec eux a été favorisant. C’est ainsi qu’on a créé un projet en leur faveur. Intitulé « Prix Claudine Bertrand » ; le projet consistera à encourager et stimuler l’imaginaire chez les jeunes enfants. Ces derniers seront récompensés à travers leurs meilleures créations. Egalement les textes gagnants seront publiés dans la revue mouvances.ca dont je suis l’initiatrice. Il s’agit là d’inciter les écoles à faire participer leurs élèves à ce concours. »
Propos recueillis par Rodéric Dèdègnonhou